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Apprentissage du français : deux plateformes pour plus d’efficacité

Marie-Françoise Lecaillon, préfète de l’Allier, a visité un atelier français langue étrangère (FLE) à la maison des jeunes et de la culture (MJC) de Montluçon.
Qu’est-ce que le FLE ?
Le français langues étrangères (FLE), est le français langue vivante que l’on enseigne aux étrangers non francophones ayant besoin de communiquer en français.
Les enjeux de cette formation
La maîtrise de la langue française conditionne l’ouverture de certains droits (exemple : la carte résident d’une durée de 10 ans est délivrée uniquement aux personnes possédant une maîtrise d’un français de niveau A2 et la naturalisation une maîtrise de niveau B1).
De nombreuses formes d’ateliers d’apprentissage du français se sont donc développés sur le territoire, bénéficiant de financement divers.
Ainsi, la nécessité est apparue d’organiser la coordination à l’échelle d’un bassin sous forme de plateforme. La création des plateformes de Montluçon et Vichy a été rendue possible par la volonté de plusieurs acteurs d’un bassin.
Les objectifs
- - Le recensement de l’offre existante et sa diffusion. Chaque plateforme tient à jour une base de données de l’offre existante permettant de connaître les opérateurs, les lieux et créneaux des séances, les niveaux requis, les modalités… Cette information est tenue à disposition de tous les acteurs : bénéficiaires potentiels, opérateurs partenaires, institutions…
- - L’information aux usagers. Il s’agit d’organiser cette information, d’assurer sa mise à jour, de proposer une orientation des demandeurs à partir d’une évaluation du besoin. Dans le cas de demandeurs d’emploi, cette orientation s’effectue dans le cadre d’une convention signée avec pôle emploi.
- - Le suivi des bénéficiaires, permettant un bilan quantitatif et qualitatif des actions. Cela permettra de fournir des données inexistantes aujourd’hui pour connaître la réalité des activités, des besoins et des progrès réalisés.
L’organisation des plateformes
Deux plateformes sont installées dans le département :
- dans le bassin de Montluçon, la plateforme est gérée par la maison des jeunes et de la culture (MJC). Son lancement officiel a eu lieu le 26 novembre 2018
- dans le bassin de Vichy, la plateforme est gérée par le GRETA, dans les locaux du lycée Albert Londres, lancée officiellement le 8 février 2019
Les plateformes travaillent en lien avec les associations s’occupant des publics allophones, avec l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et Pôle emploi.
Un accompagnement par des volontaires en service civique
Il est apparu utile de proposer aux associations productrices de FLE d’accueillir des volontaires en service civique pour étoffer leur capacité d’animation des ateliers. Pour cela, le recrutement et l’organisation des emplois du temps des jeunes volontaires ont été confiés à Unis-Cité, assurant ainsi la coordination de ces volontaires déployés sur le département.
De plus ils bénéficient de modules de formation, dispensés par le centre de ressources contre l’illetrisme (CRI) Auvergne, leur permettant de disposer d’outils pédagogiques pour intervenir devant des publics allophones. Une douzaine de jeunes sont actuellement déployés.
Le CRI a par la suite déployé ses modules de formation à destination des bénévoles des associations.
En 2018, 12 modules de formation ont été fréquentés par une cinquantaine de personnes.
Financement
Pour 2019, le financement des actions FLE par l’État sur le département s’élève à 91 552 €, contre 52 032 € en 2018. 12 000 € sont orientés vers la plateforme de Montluçon qui complètent les financements État au titre de la politique de la ville permettant l’emploi d’un adulte relais à temps plein, notamment pour la plateforme.
Un conventionnement entre la MJC et Pôle emploi permet d’allouer 10 000 € pour la réalisation de prestations d’évaluation et d’orientation spécifique des demandeurs d’emploi.
Zoom sur l’atelier FLE de Montluçon
La plateforme fonctionne en liaison avec 13 associations productrices de FLE et 5 associations consommatrices de FLE, travaillent en lien avec des publics étrangers.
L’atelier, animé par deux volontaires en service civique, compte 26 personnes qui viennent régulièrement.
A ce jour, 36 personnes ont reçu une certification.